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Échec du processus de paix, accords et partenariats avec l’Occident

Au fil des jours, la perspective de signer un accord de paix en 2024 avec l’Azerbaïdjan s’éloigne, contrairement au souhait du gouvernement arménien. Quoi qu’il en soit, l’Arménie est déterminée à conclure la paix, malgré la stratégie fourbe de l’Azerbaïdjan qui avance toujours de nouvelles conditions préalables, dont la mise en œuvre est inacceptable voire tout simplement impossible. Les partenaires occidentaux de l’Arménie comprennent naturellement ce jeu, mais ils semblent incapables d’imposer leur décision compte tenu de la situation politique internationale.

Pour faire pression sur l’Azerbaïdjan, les États-Unis et l’UE déclarent soutenir le droit des Arméniens d’Artsakh au retour, et demandent la protection du patrimoine historique et culturel de l’Artsakh.

Parallèlement à ces processus de négociation diplomatiques, les États-Unis et l’UE augmentent également leur aide militaire, politique et humanitaire à l’Arménie.

Le 22 juillet, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont pris deux décisions historiques en faveur de l’Arménie : l’ouverture des négociations sur la libéralisation des visas d’entrée en UE et, pour la première fois, l’octroi à l’Arménie de 10 millions d’euros de la part de l’Instrument européen pour la paix, dont le but est d’augmenter les capacités matérielles et techniques des forces armées arméniennes et de contribuer à l’amélioration de la protection de la population civile dans les situations de crise et d’urgence. L’objectif est également d’accroître la résilience de l’Arménie, d’accélérer l’interopérabilité des forces armées, ainsi que dans le futur, une éventuelle participation de l’Arménie aux missions et opérations militaires internationales organisées par l’UE.

Les 10 millions alloués ne représentent pas une somme considérable, mais ils représentent un début pour ouvrir la voie et mesurer les réactions des acteurs régionaux. La libéralisation des visas constitue aussi une étape importante pour un partenariat plus étroit avec l’UE.

Il convient de souligner ici que malgré l’adhésion de l’Arménie au bloc militaire de l’OTSC sous la direction russe, l’Union européenne ne voit aucun obstacle, à l’avenir, à la participation militaire de l’Arménie à ses missions armées.

Il en va de même pour la coopération militaire avec les États-Unis(, dont) : le commandement des Forces armées américaines en Europe a mené des exercices militaires « Eagle Partner 2024 » avec les forces arméniennes du 15 au 24 juillet.

Et ce qui est plus surprenant, c’est qu’un bureau du représentant de l’armée américaine fonctionnera au sein du ministère de la Défense de l’Arménie, comme l’a annoncé le secrétaire d’État adjoint Uzra Zeya, à l’occasion de sa visite en Arménie, notant : «Nous saluons l’approfondissement de la coopération civile et de défense entre les États-Unis et l’Arménie.»

Naturellement, l’Azerbaïdjan a réagi négativement, notamment en ce qui concerne l’attribution du Fonds européen pour la paix. La Russie aussi a immédiatement réagi en imposant l’interdiction d’exportation de certains légumes d’Arménie vers la Russie.

En Arménie, la plateforme des Forces démocratiques, comprenant quatre partis pro-européens – « République », « Pour la République »,  « Européenne » et « Démocrate-Chrétien » – ont lancé une campagne de collecte de signatures afin d’organiser un référendum pour l’adhésion de l’Arménie à l’UE.

J. Tch.