Les dirigeants du Haut-Karabakh devaient se rendre à Erevan lundi pour demander des éclaircissements sur les implications des projets de l’Arménie de reconnaître l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan par le biais d’un traité de paix bilatéral.
Une porte-parole d’Arayik Haroutiounian, le président du Karabakh, a déclaré ce week-end qu’une délégation se rendrait à Erevan pour discuter des résultats du sommet de Prague avec les dirigeants arméniens. Davit Babayan, ministre des Affaires étrangères du Karabakh et membre de la délégation, a refusé lundi de commenter les réunions prévues.
La visite a été annoncée après des manifestations organisées à Stepanakert par plusieurs centaines de résidents locaux. Leurs organisateurs ont exigé que Haroutiounian fasse la lumière sur l’avenir incertain du Karabakh.
Le porte-parole du ministère arménien des Affaires étrangères, Vahan Hounanian, a insisté vendredi sur le fait que « les droits et la sécurité du peuple du Haut-Karabakh » restent une priorité absolue pour l’Arménie.
« Mais l’Azerbaïdjan n’est pas enclin à discuter de cette question avec l’Arménie », a déclaré Hounanian à l’agence de presse Armenpress dans des commentaires écrits.
Néanmoins, a-t-il dit, Erevan continue de faire pression pour la création d’un « mécanisme international visible » pour des contacts directs entre Bakou et les Arméniens du Karabakh.
Les législateurs de l’opposition arménienne ont rejeté ces assurances lundi, insistant sur le fait que l’administration de Pachinian « se lave les mains » du Karabakh.
« Je ne crois pas qu’il y aura de véritables négociations entre les autorités d’Artsakh et l’Azerbaïdjan », a déclaré Aghvan Vartanian de l’alliance Hayastan.
« Pendant des décennies, l’Arménie a été le garant de la sécurité de l’Artsakh. Si elle renonce [à ce rôle] maintenant, pourquoi Aliev accepterait-il de protéger les intérêts, les droits et la sécurité des Arméniens de l’Artsakh ? », a-t-il déclaré aux journalistes.
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