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Appel des responsables des Églises arméniennes de France

Depuis maintenant 231 jours, l’Azerbaïdjan impose aux 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh un implacable blocus qui menace l’existence physique même de cette population qui vit sur ses terres ancestrales depuis des temps immémoriaux. En même temps que leurs ainés, plus de 30 000 enfants connaissent la disette, les entraves à l’éducation, des carences dans les soins, les privations de tout type. La population de la région qui déjà est privée de toutes formes d’énergies sera aussi bientôt privée d’eau.

Un convoi humanitaire de près de 400 tonnes de produits de première nécessité organisé par l’Arménie est bloqué pour le deuxième jour à quelques dizaines de mètres du point de contrôle installé en toute illégalité par l’Azerbaïdjan en contradiction avec le point 5 du Document du 9 novembre 2020 instaurant un cessez-le feu et la fixation des positions respectives des deux armées. Ce point précise : la République d’Azerbaïdjan garantit la sécurité de la circulation des citoyens, des véhicules et des marchandises dans les deux sens le long du couloir de Latchine.

Ce document tripartite engage pourtant l’Arménie, Azerbaïdjan et la Russie.

Son 3ème point précise que « Le corridor de Lachine (5 km de large), qui assurera la liaison entre le Haut-Karabagh et l’Arménie, et ne touchera pas la ville de Chouchi passe sous le contrôle du contingent russe de maintien de la paix ». Par ce document, la Russie se porte donc garant de la continuité et de la permanence – sans entraves – de la circulation des hommes et des biens entre l’Arménie et le Haut-Karabakh.

Or, malgré les ordonnances juridiquement contraignantes de la Cour de justice des Nations Unies du 22 février et du 6 juillet 2023, malgré les déclarations de M. Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, du Quai d’Orsay et des milieux diplomatiques et politiques de ces dernières heures, Bakou continue de bafouer le Droit International et de provoquer la Communauté internationale.

Dans ces conditions, nous en appelons à la conscience universelle, aux instances internationales et nationales, aux responsables religieux, à la presse et aux media, aux citoyens de notre pays et de l’Union européenne : aidez-nous à briser ce double blocus, celui de l’information, et surtout celui de l’Azerbaïdjan qui n’a d’autre objectif que de mettre en pratique une nouvelle épuration ethnique.

Stepanakert ne doit pas devenir un nouveau Sarajevo !

Nous prions le Seigneur afin qu’Il mette notre peuple à l’écart des multiples dangers qui règnent dans ce monde.

Paris, le 31 juillet 2023

 

Éditorial