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Déclaration du ministère des affaires étrangères d’Arménie

Ces derniers jours, l’Azerbaïdjan a fortement intensifié la diffusion d’informations fausses et mensongères concernant la République d’Arménie.

L’exemple le plus récent est la désinformation sur la concentration de troupes et de matériels militaires le long de la frontière étatique arméno-azerbaïdjanaise par les forces armées de la République d’Arménie. La diffusion de ces fausses informations révèle l’intention de l’Azerbaïdjan de tendre la situation dans la région.

Malgré les dénégations répétées de la République d’Arménie, l’Azerbaïdjan continue de répandre l’affirmation de la présence de l’armée arménienne au Haut-Karabakh, ce qui est totalement faux.

Nous attirons l’attention de la communauté internationale sur le fait que la proposition de la République d’Arménie d’envoyer une mission internationale d’établissement des faits au Haut-Karabakh pour clarifier cette question a été rejetée à plusieurs reprises par l’Azerbaïdjan. Considérant les affirmations continues de l’Azerbaïdjan, une telle mission devient évidemment plus urgente encore.

Il est également évident que l’un des objectifs de la campagne de désinformation organisée par l’Azerbaïdjan est de détourner l’attention de la communauté internationale de la crise humanitaire au Haut-Karabakh et de ses démarches de nettoyage ethnique en incitant à une catastrophe humanitaire.

La crise humanitaire générée au Haut-Karabakh du fait du blocage illégal du corridor de Lachin est une preuve directe de la violation par l’Azerbaïdjan de la déclaration tripartite du 9 novembre 2020. Ces dernières années, l’Azerbaïdjan a violé presque toutes les dispositions de la déclaration tripartite, en particulier ses 1er, 3ème, 5ème, 7ème, 8ème et 9ème  points.

Comme l’ont déjà noté les partenaires internationaux, en bloquant illégalement le corridor de Lachin, l’Azerbaïdjan viole également les décisions juridiquement contraignantes de la Cour internationale de justice du 22 février et du 6 juillet 2023 sur le déplacement ininterrompu, dans les deux sens, des personnes, le transfert des véhicules et des marchandises à travers le corridor de Latchine en assurant ainsi la libre circulation.

L’Azerbaïdjan continue également de violer de nombreux accords conclus au cours des négociations. Parmi ceux-ci, et contrairement à l’accord de Bruxelles du 14 mai 2023, jusqu’à ce jour l’Azerbaïdjan n’a toujours pas fait de déclaration claire sur la reconnaissance de l’intégrité territoriale des 29  800 kilomètres carrés de la République d’Arménie. Elle refuse également la mise en pratique des accords conclus sur le rétablissement du chemin de fer reliant Yeraskh-Ordubad-Meghri-Horadiz.

Les autorités de Bakou  font également obstacle par tous les moyens possibles au dialogue avec Stepanakert dans le cadre d’un mécanisme international.

En bloquant illégalement le corridor de Lachin depuis huit mois, l’Azerbaïdjan a également empêché l’entrée de 400 tonnes de fret humanitaire au Haut-Karabakh pendant trois semaines.

Le Ministère des affaires étrangères de la République d’Arménie souligne que l’agenda de la paix n’a pas d’alternative dans notre région. Nous réaffirmons qu’en dépit de toutes les complications, il existe une possibilité de parvenir à une paix à long terme, stable et durable et nous appelons l’Azerbaïdjan à s’abstenir de toute mesure visant à restreindre cette possibilité d’y parvenir.

Le Ministère des Affaires étrangères de la République d’Arménie réaffirme l’attachement du gouvernement de la République d’Arménie à l’agenda de la paix et aux accords conclus au cours des négociations, et appelle tous les acteurs de la communauté internationale intéressés à l’instauration de la paix et de la stabilité dans la région, à utiliser tous les instruments à leur disposition pour amener la partie azerbaïdjanaise sur un terrain constructif.

Erevan le 14 Août 2023

Traduction non officielle : Sahak Sukiasyan

Éditorial