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La question du retrait de l’Arménie de l’OTSC

Pachinian : « Pouvons-nous revenir en arrière ? [Non], il n’y a pas d’autre moyen »

Le 12 juin, à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a évoqué la question du retrait de l’Arménie de l’OTSC. Il a annoncé que les anciennes autorités arméniennes ont rejoint une « alliance en bulles » qui, comme il s’est avéré plus tard, n’avait aucune intention de protéger l’Arménie, mais au contraire, planifiait la guerre contre elle.

Pachinian a déclaré en répondant à une question : « Nous nous en retirerons. Vous nous faites peur avec ça ?  Nous faisons bien de nous en retirer et nous déciderons quand. Selon vous, quelle sera la prochaine étape ? Pouvons-nous revenir en arrière ? [Non], il n’y a pas d’autre moyen », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre a assuré que si le « Contrat Civil » n’était pas arrivé au pouvoir, l’Arménie serait déjà devenue un gouvernorat [russe].

« Aujourd’hui, nous affirmons avec confiance que les citoyens de la République d’Arménie peuvent dormir paisiblement et que demain il n’y aura pas de désastre. Si par le passé c’était bien moi qui vous disais que l’État était en danger, aujourd’hui je devrais plutôt vous dire : où allez-vous ? Nous sommes presque arrivés à bon port.  Nous allons vers la véritable Arménie, une Arménie souveraine, pacifique, sûre et avec des frontières séparées », a-t-il souligné.

 

“Je ne visiterai jamais la Biélorussie tant que Loukachenko sera président”

Aucun représentant officiel de l’Arménie ne se rendra en Biélorussie

Le lendemain, le 13 juin, le Premier ministre a annoncé à l’Assemblée nationale qu’il n’envisageait pas de se rendre en Biélorussie tant qu’Alexandre Loukachenko serait le président de ce pays.

Répondant aux accusations de l’opposition selon lesquelles il n’a pas mis en œuvre le plan quinquénnale  du gouvernement en ce qui concerne les actions prévues dans le cadre de l’OTSC, Pachinian a répondu que dans le plan élaboré en 2021, il était dit que l’Arménie s’efforcerait à mettre en œuvre les outils de l’OTSC si ceux-ci sont bénéfiques au pays.

« L’un des coprésidents de l’OTSC a annoncé qu’il avait participé à la préparation de la guerre de 44 jours, il a encouragé et souhaité la victoire de l’Azerbaïdjan. Après cela, je devrais aller m’asseoir avec le président de la Biélorussie conformément au format de l’OTSC et discuter avec lui des questions ? J’ai déclaré officiellement que je ne visiterai plus jamais la Biélorussie tant qu’Alexandre Loukachenko en sera le président. La position concernant l’OTSC pourrait changer si la Biélorussie décidait de quitter cette Organisation ou si le président biélorusse présente des excuses et des explications au peuple arménien qui le satisferont », a déclaré Pachinian.

Il a souligné que dorénavant, aucun représentant officiel de l’Arménie ne se rendra en Biélorussie.

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Lors de sa visite en Azerbaïdjan le 16 mai, le président biélorusse avait annoncé qu’avant la guerre de 2020 (s’adressant à Ilham Aliev, il avait déclaré « avant votre guerre de libération»), lui et Aliev avaient discuté et étaient parvenus à la conclusion que la guerre pouvait être gagnée. Il avait également  ajouté qu’à présent était venu le moment difficile de revitaliser toutes ces zones [«libérées»].

Plus tard, Pachinian avait annoncé que deux des pays membres de l’OTSC avaient participé à la préparation de la guerre contre les Arméniens, mais il n’avait pas précisé lesquels.

Éditorial