Des jours anxieux
25/04/2024
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Le 12 février, le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a accusé l’Arménie d’avoir blessé l’un de ses gardes-frontières dans la section Kapan-Zangelan le même jour, qualifiant cette acte de « provocation ».
« Cet acte constitue un coup dur porté au processus de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Dans les conditions de stabilité des 4-5 derniers mois, de telles actions provocatrices sont évidemment contraires aux messages de paix annoncés par l’Arménie », a déclaré Bakou.
Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan dans sa déclaration a affirmé également : « Une telle provocation, menée dans les territoires sous le contrôle de la mission de l’Union européenne en Arménie, suscite de sérieuses inquiétudes quant aux objectifs de cette mission. La responsabilité incombe aux dirigeants militaro-politiques de l’Arménie. »
La police militaire du ministère arménien de la Défense a ouvert une enquête pour vérifier la nature de l’incident mentionné par la partie azerbaïdjanaise.
« Les cas dans lesquels un militaire, évaluant la situation, peut et/ou est obligé de prendre la décision d’ouvrir le feu sont clairement définis par des ordres écrits du commandement supérieur.
Selon les informations préliminaires du 12 février, un tel incident n’a pas été relevé dans la région.
Si cette circonstance se confirme, les coupables ayant violé les ordres seront punis », indiquait le communiqué du Ministère arménien.
Alors que nous nous apprêtions à publier l’information ci-dessus, de nature plus que révélatrice de nouvelles intentions provocatrices de Bakou, la phase suivante de la mise en œuvre de l’objectif de celui-ci ne s’est pas fait attendre.
Ainsi, le ministère arménien de la Défense a déclaré le 13 février que très tôt dans la journée, les soldats azerbaïdjanais ont ouvert le feu sur les positions arméniennes situées dans la zone de la commune Nerkin Hand, à Kapan, dans la région de Syunik, à la suite de quoi quatre soldats arméniens sont tombés et un soldat a été blessé, dont le pronostic vital ne serait pas engagé.
Le ministère arménien des Affaires étrangères a fermement condamné les opérations militaires de l’Azerbaïdjan, l’appelant à s’abstenir de toute mesure déstabilisatrice et à revenir à la table des négociations.
« Une fois de plus, nous réaffirmons les propositions présentées précédemment par la partie arménienne visant à mettre en œuvre des mesures fiables pour assurer la sécurité des frontières », a déclaré le Ministère dans un communiqué publié le même jour.
D’autre part, le ministère arménien de la Défense a déclaré que les affirmations du ministère de la Défense de l’Azerbaïdjan faites dans sa déclaration du 12 février et selon lequelles les forces arméniennes auraient ouvert le feu en direction des positions azerbaïdjanaises situées au nord-est de la zone frontalière, ne correspondaient pas à la réalité.
À cet égard, la Secrétaire générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejčinović Burić, a posté le message suivant sur son compte du réseau social X :
« J’appelle les deux parties à s’abstenir de recourir à la force. Le dialogue est la seule voie vers une paix durable. »
« NH » – Les provocations successives de l’Azerbaïdjan se poursuivent et les réactions de la communauté internationale (et dans le cas présent, qui plus est l’Europe que l’Arménie considère son alliée) demeurent tristement inchangées : on continue de mettre l’agresseur et l’agressé sur la même balance.
La journaliste américaine tire la sonnette d’alarme : « L’Azerbaïdjan prépare le terrain pour de nouvelles incursions sur le territoire arménien »
Lindsey Snell avait malheureusement vu juste. Cette journaliste américaine de renom, couvrant les conflits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, avait posté quelques jours avant cette nouvelle provocation azérie, le message suivant sur son compte X :
« Les médias d’État azerbaïdjanais ont diffusé des ’nouvelles’ selon lesquelles la France et l’Arménie préparaient une attaque imminente contre l’Azerbaïdjan depuis Jermuk, citant les ventes d’armes de la France et la mission de l’UE. Nous avons déjà vu cela auparavant. Ensuite, l’Azerbaïdjan affirmera que les Arméniens ont violé le cessez-le-feu, jetant ainsi les bases de nouvelles incursions. »
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