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Erevan insiste sur la signature d’un accord sur le statut du Karabakh

Un accord de paix global entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan devrait aborder la question du futur statut du Haut-Karabakh, a insisté vendredi le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan.

Mirzoyan a discuté du conflit du Haut-Karabakh avec la Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe Marija Pejcinovic Buric lors de sa visite à Erevan.

« J’ai réaffirmé la volonté du gouvernement arménien de faire des efforts pour établir la paix et la stabilité dans la région », a-t-il déclaré après leur rencontre. « Dans ce contexte, il est fondamental de régler le conflit du Haut-Karabakh, qui devrait inclure les dispositions clés visant à assurer la sécurité et tous les droits du peuple d’Artsakh et à déterminer le statut du Haut-Karabakh. »

Les commentaires de Mirzoyan sont intervenus le lendemain du jour où le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a mis en garde l’Arménie contre l’évocation du statut du Karabakh dans les pourparlers de paix avec l’Azerbaïdjan. Aliyev a de nouveau déclaré que la victoire de l’Azerbaïdjan dans la guerre de 2020 avec l’Arménie a mis fin au conflit et même à l’existence du Karabakh en tant qu’unité territoriale.

« Si l’Arménie continue de remettre en cause l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan, l’Azerbaïdjan n’aura d’autre choix que de faire de même [en ce qui concerne l’Arménie] », a-t-il déclaré.

Bakou a fait pression pour un traité de paix avec Erevan qui engagerait les deux parties à reconnaître l’intégrité territoriale de l’autre. Les responsables arméniens ont déclaré que le statut du Karabakh et la sécurité de sa population devraient également être à l’ordre du jour des pourparlers prévus sur le traité.

Aliev a également implicitement menacé de recourir à une action militaire si la partie arménienne continuait de s’opposer à l’ouverture d’un corridor terrestre reliant l’Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan.

Le secrétaire du Conseil de sécurité arménien, Armen Grigorian, a exclu un tel corridor extraterritorial vendredi lorsqu’il s’est entretenu lors d’une réunion à Erevan avec ses homologues de Russie et d’autres États ex-soviétiques composant l’Organisation du traité de sécurité collective dirigée par la Russie.

Grigorian s’en est tenu à la ligne arménienne officielle selon laquelle les accords arméno-azerbaïdjanais négociés par la Russie et l’Union européenne ne prévoient que des liaisons de transport conventionnelles entre les deux États du Caucase du Sud.

Éditorial