Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

HAUT-KARABAKH : La France « vivement préoccupée » par le blocage du corridor

La France s’est déclarée « vivement préoccupée » par le blocage du corridor de Latchine par l’Azerbaïdjan, lors d’un entretien téléphonique mardi 15 août entre la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna et son homologue arménien Ararat Mirzoyan. Cette conversation a eu lieu la veille de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies « au sujet de la très grave crise humanitaire dans le Haut-Karabakh résultant du blocage du corridor de Latchine par l’Azerbaïdjan », selon un communiqué du Quai d’Orsay.

L’Arménie avait réclamé samedi une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU face à la « détérioration de la situation humanitaire » au Haut-Karabakh, confronté depuis des mois à un blocus par l’Azerbaïdjan. Catherine Colonna a déploré « ce blocage persistant par l’Azerbaïdjan, qui contrevient aux engagements pris dans le cadre des accords de cessez-le-feu et porte préjudice au processus de négociation ».

L’Azerbaïdjan appelé à débloquer l’axe routier

Elle a souligné que les questions en suspens « ne peuvent être réglées que par la négociation pour parvenir à une paix juste et durable » et a réitéré son appel au rétablissement de la libre circulation des biens, des personnes et des marchandises, le long du corridor de Latchine, dans les deux sens, et d’un approvisionnement continu de la population en gaz et en électricité. La Russie a également appelé mardi l’Azerbaïdjan à débloquer cet axe routier reliant l’Arménie à l’enclave du Haut-Karabakh, une région disputée entre Bakou et Erevan.

Le couloir de Latchine, seul lien terrestre entre l’Arménie et le Karabakh, avait d’abord été bloqué par des Azerbaïdjanais se présentant comme des manifestants écologistes, avant que Bakou n’instaure un barrage routier à l’entrée de cette route en évoquant des raisons sécuritaires. Depuis, l’Azerbaïdjan a fermé sous divers prétextes la circulation sur ce couloir.

Durant leur entretien, les deux ministres ont également évoqué les tirs intervenus mardi à la frontière arménienne pendant une patrouille de la mission d’observation de l’UE (EUMA). La ministre a fait part de sa préoccupation devant ces incidents et a apporté son plein soutien à la mission européenne, précise le communiqué.