A quelques jours de l’élection présidentielle du 7 février, qui doit permettre au président Aliev de prolonger son mandat de sept ans, la presse française se fait l’écho des violations des droits de l’homme et des menaces qui pèsent sur l’Arménie.
Dans le Figaro Magazine, Jean-Christophe Buisson dresse le portrait du “tyran de Bakou”, qui règne sans partage sur l’Azerbaïdjan depuis 2003, après avoir succédé à son père Heydar Aliev. Il dénonce son discours anti-arménien « toujours plus virulent », qui laisse craindre « de nouveaux actes ethnocidaires ».
Sur France Inter, une enquête internationale coordonnée par Forbidden Stories révèle les activités troubles autour d’une mine d’or exploitée par une société liée à la famille Aliev. Le reportage dénonce également les actes de torture infligés aux prisonniers politiques et aux journalistes critiques du régime.
Sur France 24, la correspondante à Erevan, Taline Oundjian, explique ce que va changer pour l’Arménie son adhésion à la Cour pénale internationale, effective depuis le 1er février. Elle souligne que l’Arménie espère ainsi « avoir une protection supplémentaire contre son voisin azerbaïdjanais », qui refuse de reconnaître la compétence de la CPI.
Dans Le Point, Guillaume Perrier revient sur la stratégie de l’Azerbaïdjan pour « déstabiliser la France », en l’accusant de colonialisme et de partialité en faveur de l’Arménie. Il rappelle que le président Aliev a déjà utilisé cette rhétorique par le passé, notamment lors du conflit du Haut-Karabakh en 2020, qui s’est soldé par une victoire militaire de Bakou.
Ces articles témoignent de la vigilance de la presse française face à la situation en Azerbaïdjan, un pays riche en hydrocarbures mais pauvre en démocratie, qui cherche à étendre son influence régionale au détriment de l’Arménie et de ses alliés.
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