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La Turquie a été élue membre du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO

Un renard dans un poulailler

Le ministre turc de la Culture et du Tourisme, Mehmet Nuri Ersoy a déclaré dans un message sur sa page de réseau social : « Nous avons de bonnes nouvelles. La Turquie a été élue membre du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO ».

Notant que son pays est devenue membre de ce Comité lors du vote au cours du « 24e Congrès des États participants » tenu à Paris le 22 novembre, Ersoy a ajouté, entre autres :

« La Turquie, pendant la période de sa prochaine adhésion de quatre ans, aura son mot à dire dans le processus décisionnel concernant les candidats à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial, aux côtés des autres membres du Comité, lors des sessions. »

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« NH » – Chaque matin, avec les premiers rayons du soleil, lorsque nous ouvrons nos “fenêtres” sur le monde, nous nous retrouvons tous inévitablement face à de nouvelles informations pleines d’absurdités. Nouvelle journée, nouvelles absurdités. La planète Terre qui depuis des millions d’années a connu diverses ères, de sauvagerie, de régression, de stagnation ou de progrès, elle n’a certainement jamais été témoin d’un tel niveau d’absurdités.

Ici, ce n’est pas le lieu de nous approfondir dans le sujet. Mais en tant qu’Arméniens, nous ne pouvons ignorer le fait inacceptable qui est le suivant : Un État qui a célébré son 100ème anniversaire il y a moins d’un mois, et qui pendant ses 100 ans d’existence ne s’est préoccupé que de démolir et d’anéantir un héritage spirituel et culturel immense d’une nation multimillénaire (ici nous n’évoquerons même pas le sort qui a été réservé à ses propriétaires), constituant une partie importante du patrimoine mondial en question situé en son territoire, simplement avec l’obsession de ne laisser aucune trace de cette nation multimillénaire… aujourd’hui est élu membre du Comité appelé à protéger ces mêmes valeurs.

Les mots restent impuissants pour traduire les sentiments…

Un renard est amené dans le poulailler…

La question qui s’en suit est de savoir si ce vote est la conséquence d’une ignorance des réalités historiques ou de certains calculs et intérêts mercantiles ?

Mais en réalité peu importe ; quelle que soit la réponse, nous avons notre part de responsabilité, car il est évident que nous, les Arméniens, aurons failli dans le travail nécessaire pour que cela ne se produise pas.

Éditorial