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L’année de la rénovation de « Nor Haratch »

2023 a été une année terrible, une année cauchemardesque, une année de nettoyage ethnique. L’Ukraine, l’Artsakh, Gaza, la Syrie ont fait quotidiennement l’objet de traitements journalistiques … Mais il y a tant de guerres sanglantes dans d’autres coins du monde qu’on n’a pas pu suivre, comme en Éthiopie, en Somalie, au Yémen, au Burkina Faso, en Birmanie, faute de temps et de moyens humains. Ceux qui ont pu fêter la nouvelle année 2024 doivent s’estimer heureux, car il faut rappeler que beaucoup ont été privés de cette opportunité en raison de terribles conflits armés. À la télévision- dans les journaux télévisés – des scènes de célébrations fastueuses sont projetées accompagnées de feux d’artifice, qui dissimulent les conflits, ou peut-être pour un instant font oublier les malheurs… La guerre et la fête se déroulent en parallèle sans aucune entrave… Il est impossible d’ignorer la dualité dans laquelle nous vivons : une réconciliation inconcevable.

La guerre crée des angoisses et soulève des questions dans une exigence d’immédiateté telle qu’elle en fait oublier bien d’autres lesquelles tout en étant tout aussi essentielles et nécessaires, deviennent secondaires. Les médias sont les premières victimes de cette instantanéité, tou
jours à la recherche d’informations neuves : ils sont les messagers de ce qui alarme, du sensationnel, notamment les sites d’information numériques. Bien qu’ils ne soient pas les seuls, les réseaux sociaux les devancent souvent sur ce plan.

La fin de l’année est un moment propice pour réfléchir sur les événements de l’année passée et pour présenter les attentes pour l’année à venir. Nous profiterons de cette opportunité pour nous concentrer davantage sur l’avenir de « Nor Haratch ». Le 27 octobre dernier, notre journal a fêté la 14e année de sa création. Depuis, bien des choses ont changé, et le journal a besoin d’un nouveau souffle et de nouvelles forces vives. Les années passent et il devient nécessaire de penser au renouveau, à insuffler une nouvelle vision. La nécessité de compléter la rédaction du journal par de nouveaux journalistes devient essentielle. Autant publier un journal est une nécessité pour une communauté, autant est nécessaire le combat pour trouver des ressources matérielles et humaines pour assurer sa publication. Les 14 dernières années n’ont pas été faciles, la guerre avec l’Azerbaïdjan et les troubles politiques intérieures de l’Arménie et de l’Artsakh ont naturellement attiré toute notre attention. À tel point que les besoins de la Diaspora et de sa presse indépendante ont été mises de côté, bien qu’ils méritent également que l’on s’y intéresse. Est-ce le moment ? Cette question est toujours posée. Il arrive un moment où ne pas l’évoquer est parfois plus préjudiciable.

C’est pourquoi nous avons décidé de consacrer cette année à élaborer un plan pour renouveler l’équipe de la rédaction. Nous consacrerons les six premiers mois de 2024 à étudier, à discuter, à solliciter l’avis de nos lecteurs, leurs évaluations, leurs critiques et remarques sur le travail de « Nor Haratch ». Nous préparerons un questionnaire à ce sujet. Nous passerons la seconde moitié de l’année à résumer les avis et les contributions, afin de mettre en place un projet de renouveau. Nous annoncerons le résultat au public fin 2024… Notre souhait est de constituer un nouveau groupe éditorial pour poursuivre le travail. Nous espérons que ce souhait se réalisera, que des solutions seront trouvées pour assurer la pérennité de Nor Haratch.

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Appel à contribution

« Nor Haratch » a besoin de votre aide pour poursuivre son travail journalistique.

Tous les volontaires sont les bienvenus. Ceux qui peuvent consacrer régulièrement au moins une demi-journée ou plus de leur temps dans la semaine pour faire un travail rédactionnel, administratif, commercial, ou de gestion des réseaux sociaux.

Nous croyons au pouvoir régénérateur du travail collectif. Appeler le n° 06 28 20 58 47 pour ceux que cela intéresse.

J. Tch.