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L’Arménie cède à l’Azerbaïdjan les quatre villages de la région de Tavush qu’il réclamait

Le 19 avril, à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, a eu lieu la huitième réunion des présidents des commissions nationales de démarcation et de sécurité des frontières entre les deux pays, les vice-premiers ministres Mher Grigorian et Shahin Mustafaev, au cours de laquelle l’Arménie a officiellement accepté de remettre à l’Azerbaïdjan les quatre villages de la région de Tavush réclamés par l’Azerbaïdjan, sans obtenir en contrepartie la restitution des territoires arméniens se trouvant en face de Berkaber, qui sont sous le contrôle de l’Azerbaïdjan. Et le tronçon de route interétatique adjacent à Voskepar ne sera pas délimité à ce stade et restera sous le contrôle des forces arméniennes.
On sait que le Premier ministre arménien a récemment déclaré à plusieurs reprises qu’Erevan était prêt à céder les villages réclamés par Bakou, soulignant que ceux-ci ne faisaient pas partie du territoire souverain de l’Arménie.
Grigorian et Mustafaev ont convenu que les parties devraient s’inspirer de la Déclaration d’Almaty de 1991 dans le processus de démarcation.
D’après la carte publiée à ce sujet, il apparaît clairement que l’Azerbaïdjan s’approchera de la route interétatique, dont une partie, dans le tronçon Kirants, passera sous le contrôle de Bakou. La carte représente la frontière de la période soviétique et les changements à venir.

Répondant à la question d’”Armenpress”, de savoir sur la base de quelles cartes de quelles époque cette opération était menée, le bureau du Premier ministre a déclaré que la base était constituée de cartes informatives ayant un fondement juridique de la période soviétique et qui ont été élaborées par les organismes compétents. « La nuance importante est que, selon le communiqué publié par les commissions des deux pays, les frontières qui avaient une base légale au moment de l’effondrement de l’Union soviétique sont en train d’être restaurées. En d’autres termes, il s’agit des frontières qui existaient autrefois entre l’Arménie soviétique et l’Azerbaïdjan soviétique », ont souligné les responsables du bureau du Premier ministre.
Répondant à une autre question de savoir comment sera garantie la sécurité des villages frontaliers de l’Arménie, le Gouvernement a déclaré : « Tout d’abord, notons que l’Azerbaïdjan aujourd’hui aussi est très proche des villages arméniens qui demeurent sous la menace immédiate de tirs du côté adverse. Il est vrai qu’à la suite de ce processus, les gardes-frontières de l’Azerbaïdjan se rapprocheront davantage des villages de Kirants et de Voskepar, mais leurs villages et les nôtres seront désormais séparés par une frontière de l’État, et n’oublions pas que les gardes-frontières d’Arménie seront chargés de la surveillance des frontières. »
L’équipe du Premier ministre a souligné que l’Arménie s’efforçait ainsi de « réduire les menaces à sa sécurité ».

La réponse de l’Azerbaïdjan

À ce propos, le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a déclaré le même jour que « l’Arménie a accepté de restituer les quatre villages de l’Azerbaïdjan, qui ont été confisqués au début des années 1990 ».

Les habitants de Voskepar et Baghanis manifestent

Les habitants des villages de Voskepar et Baghanis ont immédiatement bloqué la route interétatique menant à Noyemberyan, exigeant une rencontre avec le Premier ministre Pachinian, en signe de protestation contre l’accord visant à commencer la démarcation de Tavush sur la base des frontières soviétiques. Ils ont dit: « Les déclarations officielles d’aujourd’hui contredisent ce que Pachinian a dit il y a deux jours dans notre village. »