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Les craintes des Arméniens concernant un « camp de concentration » au Haut-Karabakh pourraient être justifiées

 

Une enquête publiée sur le site de New Lines Magazine opérant aux États-Unis, fait froid dans le dos.

L’article portant le titre susmentionné et signé par le chercheur-investigateur Simon Maghakian, le sociologue et chercheur sur le conflit de l’Artsakh Artyom Tonoyan, la journaliste réfugiée d’Artsakh Siranouche Sarkissian et l’analyste géospatiale Lori Berberian indique que « les images satellite récemment obtenues suggèrent une base possible aux rumeurs selon lesquelles l’Azerbaïdjan se préparait à emprisonner les habitants d’Artsakh ».

Ce très long article qui est le résultat d’une enquête profonde menée par les quatre spécialistes, indique en termes généraux que les rumeurs qui circulaient parmi les Arméniens concernant la construction par les Azerbaïdjanais des camps de concentration pour emprisonner la population arménienne d’Artsakh après l’occupation, pourraient s’avérer justifiées. En tout cas, c’est ce que semblent indiquer les images satellite reçues en septembre-octobre de l’année dernière, dans lesquelles il est nettement visible un immense camp de tentes à Akna (Aghdam), qui, à en juger par sa taille, était prévu pour accueillir plusieurs milliers de personnes.

« Si le site suspecté est bien un complexe pénitentiaire, sa localisation suggère des considérations psychologiques spécifiques compte tenu de sa proximité avec d’importants monuments culturels. Le site est situé en bordure du plus grand complexe archéologique de Tigranakert, qui abrite une citadelle arménienne hellénistique vieille de 2 000 ans, une église arménienne du VIIe siècle et des sites azerbaïdjanais du XVIIIe siècle, notamment la forteresse de Shahbulaq et une mosquée. Compte tenu du déni par l’Azerbaïdjan des anciennes racines arméniennes dans la région, qui s’est étendu à l’éradication de tout l’inventaire connu du patrimoine chrétien arménien dans la région du Nakhitchevan en 1997-2006, ainsi qu’à des activités plus récentes telles que le bombardement de la citadelle de Tigranakert en 2020 et la destruction en cours documentée par Caucasus Heritage Watch, le choix du site pourrait suggérer une intention de maximiser le traumatisme psychologique », – écrivent entre autres les auteurs de l’enquête.

Pour lire l’article :

https://newlinesmag.com/reportage/investigation-armenian-fears-of-a-un-camp-de-concentration-au-haut-karabakh-peut-avoir-été-justifié/