“Armenpress” – Le 17 mai, lors de la 133e session du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe à Strasbourg, le ministre des Affaires étrangères de la République d’Arménie, Ararat Mirzoyan a déclaré que l’Arménie réaffirme son engagement en faveur d’une paix durable et stable dans le Caucase du Sud, fondée sur la reconnaissance mutuelle de l’intégrité territoriale.
Le texte intégral de la déclaration du ministre Mirzoyan est présenté ci-dessous.
« Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
Nous célébrons cette année le soixante-quinzième anniversaire de notre Organisation. 75 ans après sa création, le Conseil de l’Europe reste l’une des organisations internationales les plus importantes en matière de protection des droits de l’homme et de l’État de droit.
Alors que nous traversons une période difficile, où le seuil de violation de ces principes fondamentaux, y compris le recours à la force, est alarmant, il est impératif que nous nous réengagions en faveur des valeurs et des idéaux qui ont guidé cette institution pendant trois quarts de siècle.
Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas pour tous les Etats membres, non seulement dans le contexte des institutions démocratiques internes, mais aussi dans leurs relations avec d’autres Etats. En ce sens, depuis le Sommet de Reykjavik, des développements significatifs en matière de droits de l’homme et d’action humanitaire ont eu lieu dans la zone géographique du Conseil de l’Europe, en particulier dans le Caucase du Sud.
En septembre 2023, après neuf mois de blocus, le monde a assisté au déplacement forcé de la population arménienne autochtone du Haut-Karabakh à la suite de l’attaque militaire de l’Azerbaïdjan contre la région, comme l’a documenté le Commissaire aux droits de l’homme après sa visite d’information en octobre 2023.
Avec l’aide de la communauté internationale, le gouvernement arménien a pris les mesures nécessaires pour répondre aux besoins à court terme des réfugiés. Une autre question humanitaire urgente reste la libération de tous les prisonniers de guerre et civils arméniens détenus illégalement en Azerbaïdjan.
Parallèlement, il faut aussi noter les développements positifs. En avril, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont finalement entamé le processus de délimitation basé sur la déclaration d’Alma-Ata de 1991, ce qui a été salué par de nombreux pays et organisations, y compris le Secrétaire général du Conseil de l’Europe.
Suite à ma dernière rencontre avec mon homologue azerbaïdjanais les 10 et 11 mai à Almaty, l’Arménie réaffirme son engagement en faveur d’une paix durable et stable dans le Caucase du Sud, fondée sur la reconnaissance mutuelle de l’intégrité territoriale conformément à la déclaration d’Alma-Ata, la délimitation de la frontière de l’État conformément à la déclaration d’Alma-Ata, ainsi que le déblocage des communications relevant de la souveraineté et de la juridiction de deux États, sur la base des principes de l’égalité et de la réciprocité.
Nous pensons que le Conseil de l’Europe, avec son système conventionnel, a un rôle important à jouer en contribuant à la sécurité démocratique de l’Europe et en défendant les droits de toutes les personnes vivant dans sa zone géographique.
Saisissant cette occasion, j’aimerais remercier le Liechtenstein pour son dévouement dans la conduite des travaux du Comité des Ministres et je souhaite bonne chance à la présidence lituanienne.
Je vous remercie. »
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