« Nous réaffirmons notre engagement à défendre les droits du peuple d’Artsakh »

 

La déclaration de l’Assemblée nationale de la République d’Artsakh

Le 10 décembre, les députés de l’Assemblée nationale de la République d’Artsakh ont visité le Panthéon de Yerablour à l’occasion de l’anniversaire du référendum sur l’indépendance de l’Artsakh, ainsi que de la journée internationale des droits de l’homme et de la prévention du génocide, pour rendre hommage, devant leurs tombes, aux Arméniens martyrs dans la lutte pour la libération de l’Artsakh.

À cette occasion, l’Assemblée nationale de l’Artsakh a publié le communiqué suivant :

« Dans l’histoire de la lutte de libération de l’Artsakh, le référendum de 1991 pour l’Indépendance, basé sur les principes démocratiques et de l’autodétermination constitue un élément fondamental. Le référendum de 1991 a été la pierre angulaire sur laquelle la République d’Artsakh a été fondée et est devenue la fierté et le phare de la victoire pour tous les Arméniens. Le même jour cette fois en 2006, le peuple d’Artsakh a une fois de plus exprimé sa volonté d’avoir un État indépendant et de poursuivre la lutte pour la liberté à travers le référendum sur l’adoption de la Constitution.

Le 19 septembre 2023, à la suite des opérations militaires de l’Azerbaïdjan, des centaines de nos compatriotes, dont des enfants et des femmes, ont été tués et l’Artsakh, la patrie millénaire du peuple arménien, a été dépeuplée.

Face à l’impossibilité de l’assurance de sa sécurité et le respect de ses droits, la population de l’Artsakh a recouru à la démarche extrême de quitter la patrie. La communauté internationale a également donné son avis sur tous ces faits. Les ministères des Affaires étrangères de France et de Chypre, le Bundestag allemand, les parlements d’Autriche et des Pays-Bas, le Parlement européen, la Fondation « Lemkin » pour la prévention du génocide et d’autres organisations internationales de renom ont décrit les événements du Haut-Karabakh comme étant un nettoyage ethnique.

Après avoir commis un génocide contre le peuple arménien, l’Azerbaïdjan a contraint le président de la République d’Artsakh à signer un document, comme condition préalable à la cessation des opérations militaires, afin de jeter de la poudre aux yeux des acteurs internationaux et de justifier son action.

Conscient dès le début de l’inconstitutionnalité du document imposé par l’Azerbaïdjan, évaluant l’existence de dangers possibles de soumission de la population civile au génocide, d’entrave à sa libre circulation et d’arrestations arbitraires, le président a adopté un décret par lequel les institutions de l’État d’Artsakh devraient être dissoutes d’ici le 1er janvier 2024, alors que la population devait prendre la décision de quitter sa patrie ou de se soumettre à l’Azerbaïdjan.

Compte tenu de la gravité – par le passé et actuellement – des mesures prises par les parties intéressées à la clôture définitive de la question de l’Artsakh, et du comportement agressif de celles-ci, l’Assemblée nationale réaffirme son engagement à défendre les droits du peuple de l’Artsakh et se déclare prêt à discuter de toutes les questions avec les parties intéressées.

L’Assemblée nationale de la République d’Artsakh, fidèle au mandat reçu grâce à l’expression de la libre volonté du peuple d’Artsakh, est déterminée à protéger les droits et libertés acquis par le sang et la sueur de milliers de fils du peuple arménien. »

Éditorial