Mercredi 20 mars s’est tenu à Paris le dîner annuel du CCAF auquel était également présent le Premier ministre Gabriel Attal qui représentait le Président de la République.
Dans son discours le Premier ministre a assuré que la Russie ne « supportait pas l’aspiration à la souveraineté libre » de l’Arménie et de l’Ukraine, en poursuivant : « La Russie n’a rien fait pour empêcher et en ne condamnant pas le recours à la force, a même cautionné l’offensive éclair et victorieuse de l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh en septembre dernier. Elle veut punir l’Arménie, parce qu’elle a choisi la voie de la lutte contre l’impunité, en rejoignant la Cour pénale internationale et tout simplement, parce qu’elle a choisi la démocratie et l’État de droit ».
Le Premier ministre français a clairement exigé de l’Azerbaïdjan de retirer ses troupes des territoires souverains arméniens.
« Nous condamnons fermement les allégations anti-azerbaïdjanaises infondées qui défendent unilatéralement l’Arménie, formulées par Gabriel Attal, Premier ministre de la République française lors de l’événement annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France en date du 20 mars 2024 », a déclaré Aykhan Hadjizade, porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères dans un communiqué publié jeudi 21 mars.
« Nous rappelons au Premier ministre français, qui condamne les mesures antiterroristes prises contre les restes des forces armées arméniennes stationnées sur les territoires souverains de l’Azerbaïdjan et qui accuse l’Azerbaïdjan d’occuper prétendument des territoires arméniens, que les mesures prises par l’Azerbaïdjan sont pleinement sont conformes aux normes et principes du droit international, ainsi qu’aux résolutions concernant l’ancien conflit Arménie-Azerbaïdjan du Conseil de sécurité de l’ONU, dont la France est membre permanent », a déclaré Hadjizade.
« Il est scandaleux que la France, qui ne s’est pas opposée à l’agression et à l’occupation des territoires azerbaïdjanais par l’Arménie pendant près de 30 ans, ainsi qu’au fait que l’Arménie continue de maintenir 8 villages azerbaïdjanais sous occupation, accuse l’Azerbaïdjan de recourir à la force sans aucune raison apparente.
Une fois de plus, nous appelons la partie française à tirer les leçons de son histoire, à ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures de l’Azerbaïdjan et à mettre un terme à de telles déclarations provocatrices », a ajouté le porte-parole azerbaïdjanais.
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