Six mois après le nettoyage ethnique de l’Artsakh, Sylvain Tesson et Jean-Christophe Buisson, à la rencontre des réfugiés

COMMUNIQUE DE PRESSE

Du 17 au 20 mars dernier, l’écrivain Sylvain Tesson et le journaliste Jean-Christophe Buisson, défenseurs de l’Artsakh de la première heure, se sont rendus en Arménie à la rencontre des réfugiés d’Artsakh. Ils étaient accompagnés de la violoncelliste Astrig Siranossian et du photographe Antoine Agoudjian.

Le 19 mars dernier, cela faisait exactement six mois que l’Armée azerbaidjanaise a lancé une opération militaire de grande ampleur en Artsakh, après avoir établi un siège total de l’Artsakh de près de 10 mois, forçant l’ensemble de la population arménienne d’Artsakh à quitter la terre qu’occupaient leurs ancêtres depuis plus de 2 000 ans.

Pour marquer les six mois du premier nettoyage ethnique du XXIe siècle de la part des mêmes bourreaux qui avaient orchestré le premier génocide du XXe siècle en 1915, comme le rappelle Hovhannès Guévorkian, Représentant de l’Artsakh en France, Sylvain Tesson, Jean-Christophe Buisson, Astrig Siranossian et Antoine Agoudjian sont partis à la rencontre des réfugiés d’Artsakh à Erevan mais aussi dans plusieurs villages du Syunik, région sous la menace de l’Azerbaïdjan. Ils ont aussi rendu visite à Samvel Chahramanian, Président du gouvernement en exil de l’Artsakh, qui agit aujourd’hui en faveur des réfugiés d’Artsakh.

De retour de voyage, Sylvain Tesson et Jean-Christophe Buisson ont pris la parole au dîner du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF) devant un parterre de personnalités politiques de tous bords. « Nous avons la mission de ne pas oublier les Arméniens » a exhorté Jean-Christophe Buisson avant d’appeler l’assistance à attaquer l’Azerbaïdjan avec des moyens légaux, à savoir, des sanctions.

Quant à Sylvain Tesson, il a rappelé que la défense de ce pays devrait constituer notre priorité, avant d’appeler l’Europe et la France à cesser cette politique du « en même temps » « Signer le contrat avec l’un, c’est signer la mort de l’autre. » a-t-il affirmé.

« J’espère que les témoignages forts des deux plus grands défenseurs de l’Artsakh en France, suffiront à réveiller une fois de plus les autorités françaises du drame qui se joue en Arménie, aux portes de l’Europe. Mais combien de réveils seront-ils nécessaires pour convaincre les autorités à agir contre la dictature azerbaïdjanaise ? Ce voyage nous oblige cependant à garder espoir » a déclaré Nelly Serkisian, Présidente de l’Association de Soutien à l’Artsakh.

Paris, mardi 26 mars 2024 

Éditorial