Le mausolée des soldats arméniens morts pour la France, dans le cimetière principal d'Hyères 

Le 2 juin 2024, à l’invitation de Maryse Grigorian, présidente de « Abris’s Club » de Toulon et Jacques Gazerian, propriétaire du « Camping Sulénia Argentière », l’éditeur Ara Krikorian et moi-même sommes rendus à Cogolin (département du Var) pour présenter mon livre « Les Arméniens en terre de France »*, paru en novembre 2023.

Devant une assistance de plus de trente personnes venues des villes voisines, l’éditeur et moi-même avons fourni des explications sur le livre :
comment est née l’idée, quelles informations contient-il, quelles étapes avons-nous traversé avant d’arriver à la situation actuelle… ? A l’aide de photos, j’ai présenté aux participants divers exemples de classifications, tels que des monuments dédiés au Génocide des Arméniens, des résistants (Manouchian et autres), des personnalités célèbres ayant une réputation dans diverses branches, des ecclésiastiques arméniens ayant diffusé la Bible en France, des lieux intéressants et pour terminer, des traces de présence arménienne se trouvant dans cette région du sud de la France. La rencontre s’est poursuivie dans une ambiance chaleureuse par un cocktail et la séance de dédicaces.

Le même jour, avec Ara Krikorian, j’ai visité le khatchkar de Saint Tropez, inauguré en juillet 2021. Ce monument dédié aux victimes innocentes du Génocide des Arméniens et d’autres génocides est l’œuvre de Raffi Toumanian et a été installé** grâce aux efforts de l’Union arménienne locale (AGST).

Le monument à St Tropez

Le lendemain, sur le chemin du retour, j’ai fait une halte à la ville de Hyères. J’y ai été informé que dans le cimetière principal *** de la ville se trouve la tombe des Arméniens morts pour la libération de la France, pendant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, en août 1944, des soldats arméniens de l’Armée rouge soviétique auraient participé aux combats pour la libération du sud de la France. Ces soldats, qui après avoir été capturés devaient combattre en principe dans les rangs de l’armée allemande, auraient réussi à s’échapper et à rejoindre la Résistance française. Leurs corps ont été enterrés dans un mausolée construit grâce aux efforts de la communauté arménienne locale, qui a été inauguré par une cérémonie spéciale le 21 août 1952. La pierre commémorative de ce mausolée situé dans la partie haute du cimetière, porte en plus de sa croix l’inscription suivante (telle que reproduite ci-dessous) en français et en arménien :

LES SOLDATS ARMÉNIENS MORTS 

POUR LA LIBÉRATION DE LA FRANCE AOÛT 1944

ՀԱՅ ԶԻՆՒՈՐՆԵՐՆ ՈՐՕՆՔ ԸՆԿԱԾ ԵՆ
ՖՐԱՆՍԱՅԻ ԱԶԱՏԱԿՐՈՒԹԵԱՆ ՀԱՄԱՐ 1944 ՕԳՕՍՏՕՍ 

LNT  MARTIROSIAN SUREN

MANASIAN BOUGDAN

MATASIAN GOLIA

MINASIAN MEDSEN

OLANESIAN VARRO

ZAKARIAN KERASINE

ET LEURS HUIT CAMARADES INCONNUS

Le mausolée au cimetière principal d'Hyènes

Il existe également un autre monument près de l’entrée du cimetière – celui-ci érigé par la municipalité – à la mémoire de tous ceux qui sont morts pour la libération de la France en août 1944, dans lequel sont également commémorées les morts arméniens.

Hrant NORSEN

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* «Les Arméniens en terre de France» – Editions Kirk-publishing

** Près du cimetière marin – rue de Cavaillon 83990 St. Tropez

*** Cimetière de la Ritorte – le Carré Raphaël – Chemin de la Ritorte 83400 Hyères